Rumiko Takahashi

rumikotakahashi

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On parle aujourd’hui d’une des plus grandes mangaka de l’histoire, récemment reconnu par les médias généralistes du monde occidental : Rumiko Takahashi !

 

Profil :

    Naissance : 10 Octobre 1957

    Début : 1978

    Groupe sanguin : A+

Œuvre :

  • 1978 - 1987 : Urusei Yatsura - 34 tomes
  • 1980 - 1986 : Maison Ikkoku - 15 tomes
  • 1984 - 1994 : Mermaid Forest - 3 tomes
  • 1987 - 1996 : Ranma ½ - 38 tomes
  • 1987 - 2007 : One-Pound Gospel - 4 tomes
  • 1994 : la tragédie de P - One Shot
  • 1996 - 2008 : Inu-Yasha - 56 tomes
  • 1999 : Le chien de mon patron - One Shot
  • 2005 : Un bouquet de fleurs rouges - One Shot
  • 2009 - 2017 : Rinne - 40 tomes
  • 2019 - en cours : Mao

Biographie :

    Les prémices

        Nous sommes en 1957 à Niigata, dans la préfecture du même nom. C’est là que Rumiko Takahashi née et grandit. Passionnée de manga, notamment de Ryôichi Ikegami, elle commence à dessiner alors qu’elle est au lycée et propose même son manuscrit à un magazine. Quelques années plus tard, alors qu’elle est à l’université de Tokyo, elle s’inscrit à l’école de manga Gekiga Sonjuku, fondée par Kazuo Koike. C’est ainsi que sur les conseils de son maître, le scénariste d’un certain nombre d’œuvre du monsieur cité plus haut, elle publie ses premiers dôjinshi en 1975. Ce maître lui donnera les bases qui lui serviront tout au long de sa carrière et marqueront son style.

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    Bienvenu à la maison du succès

        Comme le pensait judicieusement Kazuo Koike, le succès ne tarda pas à arriver. En effet, Rumiko Takahashi commença sa carrière de mangaka professionnelle en 1978 avec Those Selfish Aliens, Time Warp Trouble, Shake Your Buddha et Golden Gods of Poverty, qui restèrent de simples histoires, mais tout de même dans le magazine Shônen Sunday. Son premier succès arrivera dans l’année : Urusei Yatsura. Malgré un début un peu chaotique à cause de problèmes de publication, c’est un manga d’humour connu et apprécié, qui marquera plusieurs générations au Japon comme en France, notamment grâce à son adaptation anime (vendu en France sous le nom de Lamu). C’est tout de même 195 épisodes, 12 OAV et 6 films d’animation qui débarqueront sur les écrans à partir de 1981 ! Mais Rumiko ne s’arrête pas là. 

        A partir de l’année 80, elle a prise le pli de la publication régulière et commence une nouvelle série avant même que sa première ne soit terminé : Maison Ikkoku ! Elle souhaite ici changer quelque peu de public et parvient à travailler sur les deux séries en même temps et ceux jusqu’en 1987. Cette série porte un choc au monde manga de l’époque en proposant une romance toute particulière, ce qui donne à cette œuvre un rayonnement que l’on sent encore aujourd’hui, puisque c’est l’œuvre qu’a décidé de présenter Tonkam au festival d’Angoulême. La encore, l’anime a beaucoup contribué à sa renommé, avec une sortie française sous le nom Juliette, je t’aime, en 96 épisodes à partir de 1986. D’un point de vue chara-design, même si le style de notre mangaka évoluera, on remarque dors et déjà un certain nombre d’archétype de personnage, notamment féminin, que l’on pourra retrouver plusieurs dizaines d’années plus tard.

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    Déferlante de coup

        Nous sommes maintenant en 1987. Si l’on fait le point, Rumiko vient de terminer deux saga qui ont marqué les années 80 et dont les différents anime sont encore en cours. En 1984, elle a commencé une saga qui restera très marquante pour une petite partie du public, mais passera inaperçu aux yeux du grand public : Mermaid Forest, une de ses séries les plus sombres. Elle mettra 10 ans à terminer les trois tomes que contient cette histoire.

        C’est alors qu’elle sort sa troisième œuvre majeur : Ranma ½ ! Surfant sur la vague du shonen d’art martiaux que commence à lancer Akira Toriyama avec un certain Dragon Ball, dont l’anime a commencé à être produit l’année précédente, elle nous propose un titre sur lequel elle a beaucoup travaillé. Excellent compromis entre le comique de Urusei Yatsura, la romance de Maison Ikkoku et l’attrait soudain de la jeunesse pour la Chine, ce titre fait mouche grâce à de nouvelles problématiques qui inspirera beaucoup de style, de la comédie romantique au ecchi. Elle continuera cette nouvelle saga pendant presque 10 ans, soutenue à partir de 1989 par l’anime en 161 épisodes et 10 OAV. C’est probablement son oeuvre la plus connu en France. Pendant ce lapse de temps, elle tentera plusieurs autre One Shot ou histoire courte, mais ne parviendra jamais à enflammer les lecteurs…

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    Sombre rêve réaliste

        Nous sommes en 1996. Alors que la planète shonen commence à être secoué par l’arrivé en puissance du Nekketsu, notamment par Togashi et Yu Yu Hakusho, Rumiko décide de se replonger dans une œuvre sombre, tel qu’elle avait tenté de le faire plus de 10 ans plus tôt avec la saga Mermaid (tout de même adapté en anime de 13 épisodes). C’est ainsi que née son plus long manga : Inu-Yasha ! Romantique, sombre, intégrant des éléments comiques et pas mal de combat, il permet à notre mangaka d’atteindre un nouveau stade de son œuvre, tout en faisant la promotion de l’incroyable culture mythologique de son pays. C’est à personnellement le manga que je préfère parmi ses œuvres, mais aussi un de ses moins connu en occident, et ce malgré les 193 épisodes d’anime et 4 films d’animation.

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        Rumiko terminera Inuyasha en 2008 et enchaînera sur Rinne. J’avoue que je connais très mal cette œuvre, mais elle travaillera dessus jusqu’en 2017. Cette saga a tout de même 75 épisodes pour la promouvoir, même si elle n’est pas très reconnue en europe.

        Alors que Rumiko Takahashi fait partie des mangaka fixes depuis des décennies, elle a été récompensé en Europe par le Temple de la renommée Will Eisner en 2018 et par le Grand prix de la ville d’Angoulême en 2019. Ce sont des prix plus que mérité, même si je trouve assez limite qu’ils arrivent aussi tard quand on a conscience du fait que les journalistes généralistes ont très probablement regardé un des anime inspiré de ses œuvres quand ils étaient enfant…

Conclusion :

    Rumiko Takahashi, c’est un talent brute qui s’affine et forge son propre style au fur et à mesure des dizaines de tomes. Cette manga à une des plus grande carrière de mangaka et dessinateur de l’histoire avec à son actif plus de 190 tomes, plus de 760 épisodes d’anime (l’équivalent de 256 heures d’animation) et des dizaines de films au compteur. C’est aujourd’hui une véritable légende du shonen qui a grandement influencé des générations de mangaka et de téléspectateur partout dans le monde.

Date de dernière mise à jour : 10/02/2020

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