Je ne suis pas un ange

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Article tome 1

On s’attaque aujourd’hui à une œuvre que j’aime particulièrement : Je ne suis pas un ange.

La petite histoire :

    C’est un manga écrit par Ai Yazawa (l’auteure de Nana) entre 1992 et 1995 pour 8 tomes. En France, la série est publiée par Delcourt sous la forme de double tome (donc 4 tomes), ce qui correspond à la réédition japonaise sortie en 2000.

    Un OAV de 30 minutes est sorti en 1994.

    La série est aussi connue sous le nom Tenshi Nanka ja Nai.

Personnage :

    Midori Saejima est l’héroïne de cette histoire. C’est une lycéenne immature qui aime se mêler des affaires des autres et part toujours bille en tête sans réfléchir. Elle aime la romance et cherche toujours à mettre les autres en couple. En matière de garçon, elle a des goûts assez rétro et aime les bad boys. C’est quelqu’un qui est toujours de bonne humeur et qui vit les choses à fond.

    Akira Sudô est un lycéen avec une aura particulière. Possédant des goûts un peu rétro, il porte une coupe de cheveux Ducktail qui le rend unique. Très mystérieux, il ne parle que rarement de lui. Toutefois, c’est quelqu’un sur qui on peut compter qui n’hésite pas un instant à s’impliquer pour les autres. Il peut paraître sévère et sec, mais c’est quelqu’un d'attentionné qui s’inquiète beaucoup pour les autres. Globalement, il s’entend assez bien avec tout le monde.

    Yûko Mamiya est une lycéenne de style classique. Intelligente, calme et digne, elle est souvent assez sèche avec les autres. Elle n’est pas très sociable, mais elle est la première à en souffrir. Elle est amoureuse de Takigawa. C’est un personnage que j’aime beaucoup personnellement.

    Shûichi Takigawa est un lycéen particulièrement populaire auprès de la gent féminine. Gentil avec tout le monde, il a naturellement un comportement assez ambigu. Il s’entend très bien avec tout le monde et particulièrement avec Akira. C’est quelqu’un d’agréable, mais qui n’en dit pas beaucoup sur lui.

    Bunta Kôno est un lycée qui était au collège avec Midori. Il passe beaucoup de temps dans son club de sport, mais aime apporter de la bonne humeur tout autour de lui. Sur ce point, il est très proche de Midori, ce qui explique sûrement qu’ils s’entendent aussi bien. Il s’entend bien avec tout le monde.

Scénario :

    Le lycée Hijiri vient d’ouvrir. Il n’y a donc encore que des premières années. Midori tombe malade dès le début de l’année et rate donc quelques jours pendant lesquels elle se languit de retrouver un mystérieux jeune homme qu’elle a croisé son premier jour d’école. Mais quand elle revient, elle apprend que ses camarades l’ont inscrit de base comme candidate pour entrer au conseil des élèves. Elle finit par accepter par dépit, mais son envie de s’investir va d’un seul coup changer quand elle se rend compte qu’un des candidats n’est autre que Akira Sudô, le garçon qu’elle aime. Après une campagne passionnée et mouvementée, elle est encore plus sûre de son choix. Quelle n’est pas sa joie quand elle se retrouve à être la vice-présidente du “Sudô-saure”. Mais les choses sont rarement aussi simples… Finira-t-elle par comprendre Akira ? Qui est la fameuse Hiroko ? Mamiya réussira-t-elle à conquérir celui qu’elle aime ?

    Nous sommes en plein milieu des années 90. A l’époque, un grand standard de la romance est d’un côté le coup de foudre, de l’autre le bad boy tout droit sorti des années 80. Sur ce point, Ai Yazawa suit le concept, mais y intègre une force émotionnelle détonante. Les personnages sont ancrés dans leur époque, mais particulièrement attachants, qu’ils soient protagonistes ou non. Au final, rien n’est simple et c’est ce qui rend ce titre particulièrement incroyable. On peut s’attendre à une histoire directe et linéaire, mais les doutes, les non-dits et les passés de chaque complexifient les choses, préparant à une épopée sentimentale retournante. C’est vraiment un très bon travail.

Graphisme :

    Nous sommes en 1992. Le niveau graphique est bon, voir très bon. Nous sommes typiquement dans le style favori de son auteur, soit un dessin très clair basé sur de petits coups de crayon au début, puis sur des courbes plus “bouclées” pour la suite du titre. Le design des personnages est vraiment très personnel, mais fonctionne bien. Les effets graphiques et trames sont très peu nombreux. Il y a par ailleurs plus d’effet emprunté au shonen que d’effet purement shojo, donnant ainsi un côté très comédie romantique au titre. Les trames de fonds sont très peu nombreuses et généralement très simplistes. Le rythme est très prenant, bien que d’époque.

    La couverture marque dès le début le style de l’auteur, quoique celle de l’édition française limite clairement le public aux fans de design des années 90 et de Ai Yazawa… En revanche, j’aime beaucoup la couverture cartonnée.

Point noir :

    Ce titre ne plaira pas forcément à un public habitué à des shojo modernes. Et la couverture n'est clairement pas là pour donner envie à des néophytes de découvrir l'œuvre.

    Les tomes ont longtemps été très durs à trouver. J’avais entendu une rumeur de ré-impression il y a quelque temps, mais je ne sais pas du tout si ça a été fait ou non.

Conclusion :

    J’ai vraiment eu un coup de cœur pour Je ne suis pas un ange. C’est un shojo prenant et renversant, inscrit en plein dans le plus pur style de Ai Yazawa. Je le conseille fortement aux fans de shojo des années 90 et aux fans de l’auteure de Nana.

Date de dernière mise à jour : 22/02/2024

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