Paprika

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On s’attaque aujourd’hui au film culte de Satoshi Kon : Paprika !

 

La petite histoire :

    Ce film est sorti le 25 Novembre 2006. Réalisé et scénarisé par Satoshi Kon, il est l’adaptation du roman éponyme écrit par Yasutaka Tsutsui en 1993. Le film est réalisé par les studios Madhouse et est licencié par Sony Picture Entertainment. Il dure 90 minutes.

Personnage :

    Paprika est le personnage central de l’œuvre. Jeune femme pétillante et pleine de vie qui visite les rêves, en équilibre précaire entre la réalité et l’imaginaire. C’est quelqu’un de chaleureux, qui aime plaisanter et s’amuser. Elle est très curieuse, mais joue de la force de son imagination pour s’en sortir. Elle est une des seuls à utiliser les DC mini à leur plein potentiel.

    Chiba Atsuko est une jeune scientifique brillante. Strict, directe et efficace, elle assiste le professeur Tokita et soutien le professeur Shima. Elle s’inflige une discipline de fer. Elle est de loin la plus mature du laboratoire et le pilier de son fonctionnement.

    Tokita Kôsaku est un scientifique de génie, inventeur des DC minis. Obèse, immature et manquant de confiance en lui, il est passionné par ses recherches dans lesquelles il met toute son énergie. Malgré les apparences, il sait très bien ce que pensent la plupart des gens qui l’entourent. C’est quelqu’un d'extrêmement intelligent qui cache son mal être dans la boulimie. 

    Kanakawa est un inspecteur de police. Ancien camarade de fac de Shima, c’est quelqu’un de sérieux qui rêvait jeune de faire du cinéma. Passion qu’il a laissé de côté depuis… Il cherche encore et encore un moyen d’arrêter le meurtrier d’un adolescent et va jusqu’à ausculter ses propres rêves pour trouver des indices.

    Shima Toratarô est le directeur de l’équipe de recherche qui développe les DC Minis. C’est un passionné qui aime énormément son travail. Il a une grande confiance en son équipe, mais ne ferme pas les yeux pour autant sur les relations entre les différents membres. Il travail essentiellement avec Chiba Atsuko, avec qui il s’entend très bien.

Scénario :

    Grâce à une machine créée par le professeur Tokita, nommée la DC Mini, les traitements Psycho-thérapeutiques font une grande avancée. Il est désormais possible de partager et de voyager dans les rêves. Kanakawa expérimente d’ailleurs cette technologie à l’aide de la fameuse Paprika, grâce à laquelle il espère résoudre son affaire. Mais alors que la technologie approche petit à petit de son point de comercialisation, un des assistants du bureau vole 3 casque DC Mini. Seulement, Tokita n’avait pas pris le temps d’y installer un contrôle d’accès, ce qui permet donc à leur possesseur de contrôler les rêves des gens. Des victimes commencent à apparaître au sein du laboratoire, jusqu’à devenir de plus en plus nombreuses… Le président de la compagnie, depuis longtemps opposé au projet de recherche, décide d’arrêter le projet. Mais l’équipe n’a pas l’intention de laisser le coupable dans la nature… Parviendront-ils à découvrir qui se cache derrière ce crime onirique ? Paprika sera-t-elle capable de l’arrêter ?

    Un scénario qui se perd entre les rêves et la réalité. Qui rêve ? Est-ce ses propres rêves ? Qu’est-ce que tout cela signifie par rapport à la vie réelle ? Et si le rêve était réelle ? Ce scénario parle certes de tout cela… Mais il en profite pour aborder énormément de sujet, qu’il traite plus ou moins en profondeur. Très clairement, Satoshi Kon donne son avis sur un certains nombre de sujet et profite de son film pour présenter… son propre rêve au final. Un rêve qui lui permet de vivre. Comme toujours chez ce réalisateur, la frontière du réelle et de l’imaginaire s’efface petit à petit pour laisser place à un sentiment malsain et dérangeant. Les frontières et les codes s’effondrent en un instant, tout comme les aprioris. C’est vraiment un travail d’excellence, comme on pouvait s’y attendre du dernier long métrage du maître.

Graphisme :

    Nous sommes en 2006. Pour son année, le niveau graphique est très bon. Le design est assez particulier, bien plus proche de ce qu’on trouvait 10 ans plus tôt. Le design des personnages est très bien pensé. On peut très bien distinguer le design de Paprika, très coloré, à celui des autres, en général sobre et réaliste. Il y a énormément de petits détails et une animation quasi total sur une bonne partie du film. D’ailleurs, il y a un habile mélange entre la 3D et l’animation classique tout au long du film, le tout avec une maîtrise irréprochable de l’intégration. Retranscrire aussi bien le rêve demande un énorme travail, qui est ici irréprochable !

    Les OST sont vraiment sensas et se jouent des genre. Le générique : Byakkoya no Musume de Hirasawa Susumu est exceptionnel et en dit long sur l’ambiance général de l’œuvre.

Point noir :

    Ce film est sorti en France… Mais comme on pouvait s’y attendre, ce film s’est magistralement planté, comme la plupart des films d’animation japonaise d’ailleurs…

    Je conçois que ce film soit compliqué à suivre… D’autant que son contenu n’est pas du tout adapté à un public jeune ou facilement “impressionnable”. Je remercierais donc ceux qui comptent partager ce film de réfléchir quelques instant avant.

Conclusion :

    J’ai eu un véritable coup de cœur pour Paprika. Une fois encore Satoshi Kon nous montre de quoi il est capable et nous plonge dans le plus fantasque et onirique des voyages, entre science, rêve, psychisme et égarement. Je conseille très fortement aux fans du réalisateur et d’œuvres malsaines en générale.

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