Bishamonten

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Aujourd’hui on parle de Bishamonten !

 

Origine :

Divinité bouddhique, elle porte à l’origine le nom de Vai?rava?a ou Kubera. Il est considéré comme le dieu protecteur de la loi bouddhique et de la prospérité, faisant de lui une divinité guerrière.

Gardien du Nord, il est représenté en armure tenant une pagode dans sa main droite et un bâton ou une lance dans la main gauche. Il est souvent debout sur un Yaksha (démon anthropophages d’origine indienne).

A l’origine, ces quatre divinités viennent de l’hindouisme, mais les chinois les ont incorporés par la suite au bouddhisme. Ils apparaissent pour la première fois dans le roman chinois Feng Shen Yan Yi : L’investiture des Dieux, écrit à la fin du XVIme par Xu Zhong Lin. Ils portaient alors le nom de « frères Mo » et auraient été appelé par le Précepteur Impérial de la Dynastie Zhou : Wen Zhong pour affronter les rebelles. Au cours du combat où ils gardaient la fortifiée de Jia Meng Guan, ils auraient trouvés la mort, avant de devenir les 4 Rois Célestes.

On peut retrouver cette histoire dans les écrits : Recherche sur les superstitions en Chine de Père Henri Doré (écrit en 1911).

Pour en revenir à Bishamonten, son nom signifie « Celui qui entend chaque chose ». Il est parfois représenté par une ombrelle ou une mangouste. On le voit souvent comme étant une femme (ce qui n’a pas grand sens quand on parle d’un dieu).

 

Groupe :

Bishamonten fait partie du groupe chinois des Quatre Rois célestes, aussi appelés Gardiens des horizons et gardien de la loi bouddhique. Ce groupe s’est par ailleurs répandu partout où existe le bouddhisme. Au Tibet, ils sont appelés les Wylie. Au Japon, ont les appels les shitennou, soit littéralement les 4 rois célestes (??? soit : ?pour 4, ? pour céleste et ? pour roi). Chacun des rois de ce groupe représente un point cardinal et sert Taishaku-ten : le dieu du centre, représenté comme le gardien de la morale. Bishamonten est le suzerain des trois autres rois.

Au Japon, Bishamonten trouve un second souffle. On le considère comme l’un des trois kami de la guerre (san senjin) et prend parfois le nom de Tamon ten.

Il devient par la suite la troisième divinité du bonheur. Alors qu’il donne à l’origine du bonheur aux guerriers et protéger la prospérité, on considère aujourd’hui qu’il est le dieu patron des apprentis.

Au Tibet, il est considéré comme un protecteur de la spiritualité. Les tibétains étant surement ceux qui ont le plus fait dériver les images et attributs de ce dieu en l’associant directement à la richesse, puis au citron, bijoux, lotus, coquillage et enfin lion des neiges. Là-bas, on considère que de son point de vue, Bishamonten encouragerait à se tourner vers la spiritualité et la richesse éternelle plutôt que vers le matérialisme temporel.

Conclusion :

Bishamonten est un nom que l’on entend de temps en temps dans la culture Otaku (l’exemple le plus frappant étant Noragami). C’est une divinité qui montre parfaitement les multiples origines de la spiritualité japonaise qui rappel sous certains de ces aspects la mythologie romaine. Même s’il y a étrangement assez peu de source écrite ou rédigé sur l’histoire de ces divinités, je trouve personnellement le sujet des plus passionnants.

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