Legend of Black Heaven

kachooji

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Aujourd’hui on s’attaque à Legend of Black Heaven !

La petite histoire :

    C’est un anime sorti en 1999 pour 13 épisodes autrefois licenciés par Dybex.

    Il est aussi connu sous les nom Kacho-Ôji ou Kacho Ohji Hard Rock Save the Space.

Personnage :

    Ôji Tanaka est le héros de cette histoire. Autrefois guitariste du groupe Black Heaven sous le nom Gabriel, il a fini par raccrocher la guitare après son mariage et est devenu un salaryman plat et transparent qui à la quarantaine commence à se poser des questions sur sa vie. C’est un personnage pour qui on peut très vite éprouver de la pitié mais qui est capable de réveiller l’âme de celui qu’il croyait enterrer pour faire vibrer ciel et terre. Il est particulièrement fan de Michel Schenker et possède comme lui un Gibson Flying V.

    Yoshiko Tanaka est une ancienne groupie du groupe Black Heaven. Entre-temps, elle s’est mariée avec Ôji et occupe ses journées à élever leur fils Gen en s’occupant de petit appartement où ils vivent depuis des années tout en rêvant d’un pavillon et d’une vie de famille idéaliste. Malgré son passé, elle n’a aucun remords à détruire tout ce dont elle n’a pas besoin, vinyle hors série, guitare, ampli, partition, tout y passe. Une mère japonaise dans ce qu’on fait de plus intraitable.

    Layla Yûki est une femme mystérieuse. Jeune, belle, envoûtante, elle s’intéresse étrangement à Ôji et à son passé. Elle a toutefois beaucoup de mal à comprendre ce qui dépasse l’ordre de la science. C’est une surdouée capable de maîtriser toutes les disciplines en un temps record.

Scénario :

    Ôji Tanaka à la quarantaine. Ancien rocker d’un petit groupe local plutôt populaire, il n’a aujourd’hui plus grand chose de rock. Salaryman assistant de son chef, il se fait crier dessus un jour sur deux et peine à suivre le rythme de jeunes. Quand il rentre chez lui, il tombe sur le regard froid de sa femme qui trouve qu’il ne ramène pas assez d’argent à la maison et qu’il ne s’occupe pas assez de son fils. Une vie stressante et pathétique à laquelle il n’aurait jamais songé 20 ans plus tôt. Où s’est-il trompé ? Alors qu’il regarde impuissant sa femme détruire tous les souvenirs de la seule période de sa vie qu’il ait jamais aimé, il fait la connaissance de Layla, une jeune femme mystérieuse qui veut entendre son véritable son. Ôji parviendra-t-il à réveiller son âme au contact de sa guitare ? Et si pour la première fois, il avait une véritable mission à accomplir ? Quelque chose qui lui tiendrait à coeur et qui le rendrait fier…

    Ce titre est incroyable. Nous y observons 2 trames principales. La première est celle de la pauvre vie de Ôji Tanaka. Cette vie morose fait clairement pitié, mais elle représente sous bien des aspects la réalité à laquelle beaucoup de personnes sont confrontées, que ce soit dans leur vie professionnelle ou leur vie de famille. Une vie stressante et pitoyable, dans laquelle l’individu disparaît pour devenir une simple itération de la routine boulot métro dodo. La seconde trame est celle du renouveau de l’âme de Ôji, qui retrouve la flamme qu’il avait perdu depuis des années, s’investissant dans une quête SF et fantasque où l’avenir du monde dépend de sa musique. Les deux trames s'entremêlent dans une poésie mélancolique qui monte crescendo vers un finish des plus éclatants.

    Petit plus, il a énormément de petites références rock.

Graphisme :

    Nous sommes en 1999. Pour son année, le niveau global est assez moyen, mettant en avant la réalisation plutôt que les finitions. Par extension, les intégrations 3D sont très moyennes voir pittoresques. Le chara design est très marqué par cette époque, mais fonctionne particulièrement bien. Les scènes de vie communes laissent toujours un petit goût amer, mais les scènes musicales sont impressionnantes. Le rythme dépend beaucoup selon la trame la plus mise en avant dans l’épisode.

    Les OST de Kurenaga Koichi (aussi compositeurs des OST de Bubblegum Crisis Tokyo 2040, Love Hina et Maburaho) sont exceptionnelles, collant à merveilles aux deux trames du titre. L’opening est Cautionary Warning de John Sykes, un guitariste anglais de Hard Rock bien connu du milieu. L’ending : Yappari Onna no Hou ga Ii ya de Konaka Riyu est une fois encore musicalement très réussi et rappelle le côté comique du titre par son animation.

Point noir :

    Le côté mélancolique du titre ne joue pas en sa faveur pour traverser les âges.

    Graphiquement, les finitions laissent parfois à désirer. Toutefois, cela semble être un parti pris qui fonctionne agréablement bien grâce à l’incroyable réalisation et à l’OST démentielle.

Conclusion :

    Un énorme coup de cœur pour Legend of Black Heaven. J’en frissonne rien qu’à l’écrire, mais ce titre nous plonge droit dans une mélancolie de 1999 pour faire vibrer notre âme. Le titre est incroyablement fort et chargé en émotion malgré ses finitions. Je conseille très fortement si vous aimez le rock et les années 90.

 

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