Lastman

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Aujourd’hui on parle de Lastman !

La petite histoire :

    C’est à l’origine une bande dessinée française scénarisée par Bastien Vivès et Balak et dessinée là encore par Bastien Vivès et Michaël Sanlaville en 12 volumes sortie entre 2013 et 2019 chez Casterman.

    L’anime dont on parle aujourd’hui est sorti en 2016 pour 26 épisodes de 11 minutes diffusées sur France 4 puis sur Netflix et aujourd’hui sur France.tv Slash. Ce serait une préquel à la bande dessinée.

    Une seconde saison nommée Lastman Heroes est en production et sortira sur France.tv Slash en Octobre 2022. Elle devrait se présenter sous la forme de 6 épisodes de 45 minutes.


Personnage :

    Richard Aldana est le héros de cette histoire. Jeune chômeur, il ne sait pas faire grand chose d’autre que de frapper. Il a de très grandes compétences en boxe, mais ne semble pas vouloir les exploiter. D’un naturel au sang chaud, il a tendance à prendre la mouche facilement. Il est d’une nature protectrice, mais a aussi tendance à ne pas réfléchir aux conséquences de ses actes.

    Dave McKenzie est le gérant d’une salle de boxe où il aide des jeunes à se remettre sur les rails, quitte à leur taper dessus. Il est sévère, mais aime profondément ses élèves.

    Siri est la fille cachée de Dave. Adolescente vivant en orphelinat, c’est une jeune fille mal dans sa peau qui manque d’attention. Elle est étonnamment mature pour son âge.

    Howard McKenzie est le petit frère de Dave. Spécialiste en magie et autres pouvoirs surnaturels, il est loin d’être altruiste que son frère. Il semble avoir une obsession pour Siri et la vallée des rois.

    Rizel est un roitelet. Combattant hors norme capable de contrôler l’électricité, éminent membre de l’ordre du Lion, il est constamment à la poursuite de Siri et Dave.

Scénario :

    Paxton est une ville de pourris où tous les plus véreux se regroupent pour y vivre leur idéal de vice. C’est là que Richard Aldana vit, au frais de Dave MacKenzie son coach de boxe, préférant la glandouille à l'entraînement. Mais tout bascule le jour où Rizel attaque le club de Boxe. Dave est enlevé et torturé jusqu’à la mort. Aldana parvient à le retrouver, mais il est déjà trop tard. Il apprend alors que Dave avait une fille cachée dans un orphelinat qu’il doit à tout prix protéger de créatures étranges et dangereuses à l’apparence humaine : les roitelets, ainsi que d’un ordre sectaire : l’Ordre du Lion. Heureusement, Howard sort de l’ombre et semble vouloir lui prêter main forte... Aldana parviendra-t-il à sauver Siri ?

    Un scénario assez surprenant au demeurant. J’avoue avoir été surpris d'à quel point le titre part loin et assume ses délires jusqu’au bout. Le mélange boxe, enquête surnaturelle et question identitaire fonctionne bien et produit un mélange pour le moins détonnant. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le scénario évite la ligne droite et se joue souvent du spectateur. Il profite aussi de l’occasion pour présenter une critique sur plusieurs éléments de notre vie quotidienne comme les médias ou les paris. Le tout est très bien conclu, même si je ne m’attendais pas à cela.

Graphisme :

    Nous sommes en 2016. Si on le compare à ce qui sort habituellement en france, la qualité est relativement appréciable. C’est une production Everybody On Deck et Je suis bien content. Le design se veut assez simpliste et n’hésite pas à faire de sa finition un peu rapide une force. Cela donne un côté très dynamique et efficace. Le design des personnages fonctionne bien et se joue un petit peu des clichés. Les scènes de combats sont bien réalisées, même si nous y reviendrons. Le rythme est très rapide et maintient la tension au cours des 11 minutes de chaque épisode.

    Les OST sont loin d’être intéressants, mais souvent assez discrets.

Point noir :

    Les personnages manquent un petit peu de profondeur et de détails… Un problème dû au rythme.

    Rythme de 11 minutes qui rend l’anime particulièrement pressé. Tout s'enchaîne très très vite : il faut de l’action tout le temps. Quand ce n’est pas de l’action, c’est une scéne de sexe, une engueulade ou une révélation. On sent que le titre à beaucoup de choses à proposer, mais qu’il n’en a tout simplement pas le temps.

    Cela inclut également des transitions entre les épisodes parfois bancales, voire incohérentes.

    Les combats sont bien réalisés et ne manquent qu’à trouver le temps de s’affirmer. Mais le rythme ultra-rapide leur impose d’être souvent assez plat, ne laissant la place qu’à quelques belles scènes d'un enchaînement de coups bien sentis.

    2 épisodes ont des gros problèmes d’enregistrement sonore. J’ignore si cela est exclusif à la version en ligne sur Slash, mais j’espère surtout que ce n’est pas une censure de la part de la plateforme par rapport aux thèmes abordés.

    Puisqu’on en l’aborde… Le fait que le titre soit classé comme série d’animation pour adulte n’aide en rien à son succès. Quelques scènes sont en effets assez crus, que ce soit en terme de violence ou de sexe… Toutefois, rien de finalement si exhaustif par rapport à ce qui a plu ces dernières années.

    J’en arrive donc à ma dernière critique pour ne pas parler de l'œuvre, mais de la plateforme où elle est disponible : Slash. En effet, certains épisodes étant déconseillés aux moins de 16 ans, ils ne sont pas disponibles avant 22 heures 30. Un choix pour le moins curieux dont j’ai tenté d’obtenir l’explication sans résultat.

Conclusion :

    J’ai apprécié Lastman. C’est un bon titre qui mériterait toutefois d’avoir l’occasion de prendre son temps pour travailler son rythme et utiliser pleinement son univers. Je le conseille toutefois aux fans de shonen assez nerveux et mature, ils devraient y trouver leur compte.

 

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